Le manoir de Bellevue

Situé en bord de Loire, à proximité du village de Bellevue, le manoir a été construit en 1835. Il s’agit d’une maison de maître en pierre sous couverture d’ardoises, comprenant un bâtiment principal, une annexe, des dépendances bâties et non bâties. L’entrée principale est desservie par un perron à double escalier courbe donnant sur la cour d’honneur et le portail en fer forgé. Le parc d’un hectare est bordé d’allées de platanes. La Ville en est propriétaire depuis 1983 et y a aménagé un centre de loisirs pour les enfants.

L’île Clémentine

Il s’agit de la plus petite île de Loire de l’agglomération nantaise. On trouve sa trace dans le cadastre napoléonien de 1833, déjà sous le nom de Clémentine. D’après la légende locale, une jeune femme du nom de Clémentine y aurait accouché clandestinement et aurait ainsi donné son nom à cette île.

Jusqu’aux années 50, l’île Clémentine était une propriété privée, exploitation agricole de bois, de foin et d’osier. Le 22 février 1973, la Ville acheta à la famille Leblanc la parcelle la plus près de la rive, après l’avoir louée pendant deux ans. L’autre parcelle, située en bord de Loire, appartenait à l’Etat. La Ville en fit l’acquisition le 24 janvier 1986. L’île devint alors un lieu de loisirs et de promenade privilégié pour les Lucéens et les habitants de l’agglomération. La Ville y fit quelques plantations et aménagea une passerelle d’accès pour piétons en 1984. Elle réalisa également des jeux pour enfants, des aires de pique-nique, et un parcours sportif.

Michel Bacchi, directeur de projet de l’Association pour le Développement d’enseignement supérieur en Val de Vienne (A.D.E.S.V.V.), explique l’histoire de l’île : «Dans les années 1850, c’était un tout petit bout d’île, elle était quatre fois plus petite que maintenant. Elle a été agrandie artificiellement à partir de 1850 pour y mettre des amas de terre destinés à rétrécir la Loire pour permettre la navigation (…) Des saules ont donc été plantés pour stabiliser les masses sableuses. Au fur et à mesure, les saules ont freiné l’eau, entraînant des dépôts de sable au pied des arbres… C’est ainsi que l’île s’est agrandie progressivement jusqu’aux années 50. A partir de ces années-là, on a assisté au phénomène inverse. La Loire a été relativement déstabilisée pour plusieurs raisons : abaissement du niveau du fleuve en raison des prélèvements importants de sable et des grands travaux de l’estuaire. L’enlèvement des seuils a entraîné le départ des sédiments vers la mer. Et l’absence des sédiments permet au fleuve de grignoter les berges». C’est pourquoi, afin de protéger l’île Clémentine, Sainte-Luce a fait appel à partir de 1997 au Conservatoire Régional des Rives de la Loire et à une association de Chinon (A.D.E.S.V.V.). Savoir-faire ancestral, la méthode du génie végétal a été utilisée. Cette technique consiste à protéger les berges en plantant des saules. En poussant, les racines des arbustes accrochent le sable et le tiennent en place.

Chapelles domestiques

Presque toutes les maisons nobles en avaient une. A la Révolution, un grand nombre furent détruites ou saccagées. La première à être relevée fut celle de La Nobilière en 1838. Elle était dédiée à l’Annonciation et n’existe plus aujourd’hui. La seconde fut celle du Petit Plessis reconstruite en 1843. La troisième, la chapelle de La Haie, fut restaurée un an plus tard. Les chapelles de La Gironnière, de La Poitevinière, du Grand Plessis, et du Chassay ne furent jamais reconstruites.

La maison Auvigne

3 rue du Président René Coty. L’ancien presbytère date de 1450. Il fut vendu, ainsi que les terrains qui lui étaient rattachés, comme bien national, le 7 avril 1791, à Dubois-Violette qui avait aussi acquis le domaine de Chassay. Le recteur de Sainte-Luce, l’abbé Colas, bien qu’ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé et ayant été élu maire, dut le libérer. Il y revint en 1803, et ses successeurs y séjournèrent encore quelques années. La commune en quête d’un logement pour le curé ne put racheter l’ancien presbytère car le propriétaire refusait de séparer le logis de ses dépendances et en demandait un prix trop élevé. Au début du XXe siècle, elle appartenait à M. Auvigne, médecin et beau-frère du Président René Coty, qui vint y séjourner plusieurs fois. Après la guerre 39-45, la kermesse annuelle de la paroisse se tenait dans le parc. Aujourd’hui encore, il accueille à la mi-juin la kermesse des écoles privées. C’est une belle propriété avec un grand parc boisé et de belles dépendances. Le portail et le mur de pierre composent, dans la courbe de la rue, le paysage de l’entrée ouest de Sainte-Luce. Les fenêtres et les lucarnes sont de style Louis XIII.

La tour de la Massonnerie

Située rue René-Coty, à l’entrée Ouest de Sainte-Luce, la tour de la Massonnerie est un édifice du XVIIe siècle, utilisée autrefois comme escalier du presbytère.

La tour a retrouvé son allure d’autrefois, dans le cadre des travaux de restauration menés fin 2019 par la mairie, et dans le respect des matériaux d’origine.

Des fenêtres et des portes en tuffeau ont été retrouvées. Ce matériau est typique des constructions de la vallée de la Loire. Les huisseries ont été préservées et restaurées, tout comme les angles du bâtiment.

Sa nouvelle vocation sera uniquement ornementale, symbole du Sainte-Luce d’autrefois. Elle sera entourée d’une place et au cœur d’un quartier en plein renouvellement.

L’église

D’après l’abbé Grégoire, curé de Sainte-Luce de 1896 à 1907, l’ancienne église, située au fond de l’ancien cimetière (à l’entrée ouest de la ville) était de style gothique. Pour l’essentiel, elle avait été construite au XVe siècle. Elle mesurait 34 mètres de long, 12 mètres de large et 7 mètres de haut. Son petit clocher en flèche était surmonté d’un coq en plomb. Elle fut démolie en 1878.

Le 2 avril 1873, le conseil de la Fabrique1 et le curé François Roul décidèrent de la construction d’une nouvelle église pour remplacer l’ancienne qui était en trop mauvais état. En accord avec le maire de l’époque, Alexandre Genuit, le projet fut ajourné pour permettre à la Fabrique de réunir l’argent nécessaire. Le 25 avril 1875, une souscription populaire fut lancée pour aider à financer le projet2. Les travaux commencèrent le 8 novembre 1875 sous la direction de l’architecte, M. Liberge. Les habitants participaient en charriant les pierres, le sable et le mortier. Bien qu’inachevée, l’église fut ouverte au culte le 25 mars 1878, pour la fête de l’Annonciation. En juin 1894, le clocher était monté jusqu’à la naissance de la flèche et surmonté d’un toit provisoire faute de ressources pour l’achever. En mars 1898, une souscription pour l’achèvement du clocher fut lancée à la demande des habitants. La somme récoltée fut malheureusement très insuffisante. Avec cet argent, on acheta et fit installer une horloge au second étage de la tour le 10 juillet 1898. Précisons que les trois fenêtres du choeur de l’église sont ornées de vitraux qui retracent la vie de la patronne de la paroisse : Sainte Luce (ou Lucie).

Les calvaires

Il y en avait plusieurs répartis sur tout le territoire de la commune. Il en existe encore quelques-uns aujourd’hui :

  • Le calvaire de La Grille. En souvenir du passage de la mission à Sainte-Luce en 1895, les paroissiens décidèrent d’ériger un calvaire. Une souscription fut ouverte et un terrain mis à disposition au lieu-dit La Grille (15-17, rue Jules Verne). Le 13 mai 1992, les services techniques de la Ville, après avoir restauré ce calvaire tombé en désuétude, l’ont remis en place.
  • Le calvaire du bas du bourg. Situé à l’entrée ouest de la ville, route de Nantes (aujourd’hui rue du Président Coty), il fut érigé le 25 décembre 1932 en souvenir d’une mission passée à Sainte-Luce. La croix mesure 7,50 mètres.
  • On peut aussi remarquer les calvaires de La Bournière, de La Mignonnerie et des Trois-Chênes.

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