Annick Gaudicheau, la présidente du cercle d’amis Sainte-Luce-Herzogenaurach
Depuis quand existe le cercle d’amis ?
Sainte-Luce est jumelée depuis 1988 avec la ville d’Herzogenaurach, située près de Nuremberg. Dès 1990, un cercle d’amis franco-allemand a été créé là-bas. Le cercle d’amis lucéen a vu le jour en 1994. Nous sommes aujourd’hui 90 membres. Je préside cette association depuis 2009.
Quelles sont les activités ?
Le but est de maintenir le lien d’amitié entre les 2 villes. Nous organisons tous les ans des rencontres à Sainte-Luce et Herzogenaurach, un séjour touristique à la Pentecôte et un séjour linguistique en juin. Nous sommes accueillis dans les familles et nous les accueillons chez nous. Nous organisons des rencontres tous les mois, dont des « Stammtisch », une tablée traditionnelle à la mode allemande. C’est l’occasion d’aborder des thématiques dans un cadre convivial, comme récemment la différence entre les questions de santé en France et en Allemagne.
Votre bilan ?
Ces échanges ont construit une vraie relation d’amitié entre nos deux villes. Nous sommes invités aux mariages et aux enterrements, nous faisons partie de la famille. Nos amis allemands viennent en vacances chez nous.
Une tradition locale originale : à Herzogenaurach, le maire German Hacker baptise symboliquement les Lucéennes et Lucéens en visite dans la ville, afin de leur souhaiter la bienvenue.
Les projets ?
J’accompagne le maire Anthony Descloziers et les élus à la coopération internationale, Franck Steinmetz et Denis Poillerat, lors d’un voyage officiel à Herzogenaurach du 8 au 12 juillet. Le but est de redonner un nouvel élan au jumelage, en particulier auprès des jeunes. La réflexion va porter sur les échanges sportifs et culturels et sur l’accueil des jeunes. En mai 2023, nous fêterons les 35 ans du jumelage. Le maire d’Herzogenaurach, German Hacker, viendra à Sainte-Luce en compagnie d’une délégation officielle.
Pourquoi ce jumelage est important ?
À notre échelle, il nous permet d’œuvrer pour la paix dans le monde. Mes parents ont vécu la guerre. Pour eux, les Allemands étaient des ennemis. Lorsque j’ai dit pour la première fois à mon père que je participais à un échange franco-allemand, il était réticent. Et petit à petit, il a accepté le principe. Il faut à tout prix maintenir cet esprit de paix. C’est d’autant plus important avec les événements d’Ukraine.