Vie locale

Publié le mercredi 14 août 2019

Camping Belle-Rivière : 35 ans de succès

35 ans après son ouverture, le succès du camping Belle-Rivière ne se dément pas, amplifié par l’itinéraire Loire à vélo. Sa gérante (et créatrice) raconte.

« Un camping à Sainte-Luce, tu es fou, ça ne marchera jamais ! ». Assise à l’entrée du cabanon d’accueil du camping 3 étoiles de Sainte-Luce, la gérante Inès Bénéteau se remémore sourire aux lèvres sa réaction lorsque son fils, Jacques, lui a soumis l’idée d’installer un camping sur le terrain de 4 hectares récemment acquis par la famille. C’était il y a 35 ans. Inès avait alors 40 ans. « À l’époque, mon mari et moi venions de céder l’Intermarché que nous gérions. Et nous avons acheté ce terrain pour que ma fille puisse faire du cheval, nous lui en avions promis un pour le bac ». Mais le destin en a décidé autrement : « notre fille est partie dans le Sud. Il n’y avait pas de cheval. Mais nous avions le pré… ». Celui-ci est idéalement situé, en proximité de la Loire. Sauf qu’à l’époque « tout le monde allait camper sur la côte ». Faute de moyens suffisants, Inès et Louis, son mari, ouvrent une aire naturelle en pensant inviter des copains à camper. « Il a fallu du temps pour que ça marche. À l’époque, il n’y avait pas Internet ». Mais le succès est venu, progressivement. Les premiers clients ? « Beaucoup d’étrangers, des Anglais de passage notamment ». En 1990, de grands travaux sont lancés sur Nantes et l’agglomération : la cité des congrès, le doublement du pont de Bellevue… Les ouvriers s’installent à Belle-rivière et demandent à la Préfecture d’autoriser le camping à ouvrir toute l’année et non plus seulement le printemps et l’été. Petit à petit, l’établissement s’installe dans le paysage et trouve son public. Des aménagements permettent d’acquérir 2 puis 3 étoiles.

Ambiance familiale

Aujourd’hui, Belle-Rivière est l’un des deux campings de l’agglomération (avec celui du Petit Port à Nantes) et compte 110 emplacements dont 20 mobil-homes. Son succès s’est encore renforcé avec la proximité de l’itinéraire Loire à vélo, amenant une clientèle internationale : « des Européens bien sûr, mais aussi des Australiens, des Canadiens et même des Coréens ». « Nous avons de plus en plus de touristes à vélo, en particulier cette année », précise Inès. « Les clients apprécient particulièrement le calme. Souvent, ils restent une nuit de plus ». L’ambiance familiale est aussi un plus, comme la présence bienveillante d’Inès, aux petits soins avec les touristes. Il y a de nombreux fidèles, comme cette famille d’Hollandais qui passent leurs vacances sur place depuis l’origine et dont le fils s’est installé à Nantes pour vendre des vélos… hollandais ! Cet été, Inès Bénéteau fêtait les 35 ans d’un établissement où elle réside presque tout le temps, dans un mobil-home. Mais elle pense aussi à la relève, et prévoit l’an prochain de nommer une directrice… tout en restant à proximité pour donner un coup de main. On ne se refait pas.

 

 

 

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