Vie municipale

Publié le vendredi 12 novembre 2021

République

« Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer ces événements sans la présence des témoins de cette époque, ces Poilus qui ont désormais tous disparu. Alors, quel sens donner à cette commémoration, comment la tourner vers le présent et l’avenir ? Comment célébrer le courage des combattants tout en dénonçant la guerre ? Comment saluer l’engagement pour la Nation tout en combattant le nationalisme? Comment faire résonner cette période tragique avec notre actualité ? Le premier mot qui m’est venu à l’esprit est celui de République. C’est pour défendre la République française que ces soldats sont partis au front, qu’ils soient originaires de Sainte- Luce, Marseille, Lorient, Paris ou du Massif-Central. Ce sont des fils de la République qui sont tombés ou ont été blessés. Une République qui promet une place égale à chacun de ses enfants. Une République qui garantit la liberté de pensée et le droit à la différence. »

Un autre combat

« L’histoire ne se répète jamais. Mais ses leçons sont à méditer, au moment où les crises du XXIe siècle (le dérèglement climatique et le terrorisme notamment) engendrent le repli sur soi et la surenchère populiste, alors qu’elles devraient amener les peuples à travailler davantage entre eux. Les Poilus de 14/18 comme les résistants et combattants de 39/45 ne sont pas morts en vain : c’est le camp de la démocratie qui l’a finalement emporté. Une démocratie certes imparfaite, mais qui mérite que l’on se batte pour elle au quotidien. Il y a un peu plus de 100 ans, des jeunes gens combattaient pour notre liberté. Je crois que les générations à venir incarneront un autre combat, je l’espère plus pacifique : celui pour l’égalité entre peuples, entre femmes et hommes, pour trouver des solutions au changement climatique, pour améliorer notre société et la rendre plus juste, plus solidaire, plus ouverte et plus fraternelle. Cela me rend très optimiste pour l’avenir. Cet engagement de la jeunesse sera le meilleur hommage possible aux héros et victimes de 14/18. »

 

Jumelage

« Sainte-Luce est jumelée depuis 1988 avec une ville allemande, Herzogenaurach, située près de Nuremberg, un nom aux résonances historiques. Ce jumelage est né à une période encore marquée par une volonté de réconciliation entre la France et l’Allemagne. 30 ans plus tard, nous devons lui donner un nouveau sens et un nouveau souffle, afin de l’inscrire dans le XXIe siècle et en faire un outil de meilleure connaissance et de compréhension de nos voisins immédiats. C’est pourquoi je conduirai une délégation début décembre pour évoquer toutes ces questions avec mon homologue, le Docteur German Hacker. »

Antidote

« Préserver et développer cette amitié européenne est une réponse concrète à la question que je me posais en préparant cette intervention : comment rendre actuelle cette cérémonie et lui donner du sens ? En étant des acteurs, même modestes, de l’amitié entre peuples, le meilleur antidote qui soit au terrible fléau de la guerre.« 

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